Défaut de procédure de licenciement

(défaut = absence, différent de un défaut = une irrégularité)      
Attention à une démission constatée par le comportement.

Demander au moins la valeur suivante :

Paradoxalement, cette valeur est obligatoire pour une PME sans représentation des salariés, mais pas pour une plus grosse entreprise. Selon certains, c’est contraire à la volonté du législateur qui n’aurait pas envisagé complètement les conséquences des textes qu’il a proposés et votés.

Sanction : au moins les 6 derniers mois de salaire. + remboursement de 6 mois ASSEDIC. Sur forum, il a été signalé que la Cour de Cassation assimile les 6 derniers mois de salaire à 6 mois de salaire, et un revirement de jurisprudence est signalé, donc le minimum est le salaire des 6 derniers mois (si un employé travaille depuis 4 mois et un arrêt de travail de 2 semaines, cela fait 3 mois et demi).

Attention (5 février 2003), un nouveau revirement de jurisprudence est signalé par « juristprudence.online.fr ». J’hésite à l’interprêter, il semble que la Cour de Cassation n’ait retenu que la partie non respect des formalités sans y ajouter le préjudice en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse à indemniser selon le préjudice (à l’évaluation du CPH ou de la Cour d’Appel). Il est certain que l’application des 6 mois n’étaient le but du législateur, mais c’est le texte de loi, même si le législateur n’en a pas retenu la signification (cela choque).

Ceci est vrai pour une grosse entreprise ou d'une PME de moins de 11 salariés. Ceci est vrai même si vous êtes dans l'entreprise depuis moins de 2 ans.

Pourquoi ?

L'absence de procédure s'analyse comme un licenciement.

Or il n'y a pas de lettre de licenciement. Aucun motif de licenciement ne peut être retenu s'il n'est pas mentionné sur la lettre de licenciement.        
(Ne pas ergoter, si le motif est sur la lettre de convocation et qu'une copie de la convocation est annexée à la lettre de licenciement, c'est valable).

Art L 122-14-2 L'employeur est tenu d'énoncer le ou les motifs de licenciement dans la lettre de licenciement mentionnée à l'article L 122-14-1     

Art L 122-14-1 L'employeur qui décide de licencier un salarié doit notifier le licenciement par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ; la date de présentation de la lettre recommandée fixe le point de départ du délai‑congé.

Cas d'une PME de moins de 11 salariés.     
Normalement, certaines règles ne s'appliquent pas pour ne pas mettre en danger l'existence des PME, sauf celle concernant l'irrégularité de l'assistance par un conseiller durant l'entretien à licenciement.

En cas d'irrégularité, la sanction est la même que pour les grosses entreprises. Dans ce cas, utilisez la formule suivante dans vos écritures.

Conformément à la construction jurisprudentielle de la cour de cassation basée sur la combinaison du deuxième alinéa de l’article L.122-14 puis les articles L.122-14-4 et L.122-14-5, concernant le défaut d’énonciation du droit d’assistance, il convient d’ordonner le paiement d’un dédommagement nécessairement supérieur aux 6 derniers mois de salaire.

Jurisprudence THEPAULT, voir la jurisprudence sur ce site.

 

Et si l’employeur est non pas une PME, mais une société avec représentants du personnel et CE.

Dans la convocation à l’entretien pour licenciement, l’employeur doit mentionner la possibilité de se faire assister. Dans ce cas, il s’agit d’un membre du personnel. L’absence de mention implique une procédure irrégulière. Donc les sanctions s’appliquent (voir jurisprudence Roy).

Donc à plus forte raison en l’absence de procédure de licenciement.

Cela risque d’arriver en cas de période d’essai irrégulière et en cas de CDD irrégulier. L’employeur risque de remercier l’employé et que ce soit considéré comme un licenciement sans procédure. Voir la partie jurisprudence, il peut y avoir discussion dans ce cas. Alors prudence !!!

 

N.B. Je ne suis pas certain pour le cas limite suivant :     
Il y a une cause réelle et sérieuse exprimée dans une lettre de licenciement.  
Il n'y a pas eu d'assistance à l'entretien de licenciement faute d'indiquer cette possibilité dans la lettre recommandée de convocation. 
A priori, c'est un maximum d'un mois de salaire, mais cela pourrait être 6 mois puisque l'entretien aurait pu être mené différemment.  
Merci de vos informations.

Présence du conseiller du salarié dans l’entreprise

Un décret mentionne que le salarié doit avertir l’employeur qu’il sera accompagné d’un conseiller lors de l’entretien en vue du licenciement.

Le conseiller du salarié ne concerne que les entreprises qui n’ont pas de représentation du personnel (ni délégué du personnel, ni CE).

Le conseiller du salarié peut servir de témoin pour ce qui a été dit lors de l’entretien. Le juge est libre de l’accepter ou non. Mais s’il l’accepte, cela ne peut pas être un motif de cassation.


 

Contrat verbal - CDI – CDD - Temps complet

 

Pour requalifier un contrat, il faut passer devant les Prud'hommes.

En l'absence de contrat écrit, le temps complet est présumé.    
Attention, c'est une simple présomption. L'employeur peut apporter la preuve d'un temps partiel. Il ne lui suffit pas d'alléguer.

Selon le droit du travail, le contrat à temps partiel est un contrat écrit (art L.212-4-3 du CT).

Les dispositions de l’article L.212-1-1 du CT obligent l'employeur à présenter sa version des horaires.

L'absence de contrat écrit signifie contrat à durée indéterminée. Ceci est irréfraggable, c'est‑à‑dire qu'aucune preuve du contraire ne peut être acceptée.

N.B. Il existe une prime au CDD. Dans la plupart des cas, l'employé a intérêt (financier) à se taire, et la rupture est alors aux torts de l’employeur et coûtera généralement une indemnité des 6 derniers mois (Jurisprudence Thépault, cet méconnaissance du droit arrive généralement aux PME, jurisprudence ROY pour entreprise avec représentants du personnel) !

 

Horaires dissimulés (travail clandestin)

Sanction : forfaitaire 6 mois de salaire.(après rupture du contrat de travail).

La sanction a été aggravée, le CT 1996 mentionnait 1 mois de salaire.

Art L324‑11‑1 du Code du travail. A remarquer, ce n'est pas "aux salaires des 6 derniers mois" comme l'art L.122‑14‑4

Par exemple, si vous avez démissionné, vous aurez quand même droit à 6 mois d'indemnité à cause des horaires dissimulés.

Je croyais que la sanction n'était pas cumulable avec un autre préjudice lié à la rupture du contrat de travail. Mais aux mentions lues sur newsgroup, en particulier les posts venant d'une présidente de Cour d'Appel, il semble que le non cumul ne s'applique qu'au travail clandestin.

REVIREMENT DE JURISPRUDENCE        
Pas de cumul, c’est-à-dire que si les autres règles donnent moins six mois de salaire, l’article L324-10 et sa sanction permettent les 6 mois forfaitaire.

 

Donc normalement à cause du manquement aux obligations fondamentales de l'employeur, la rupture est à analyser comme un licenciement sans formalité, donc 6 mois d'indemnité minimale.      
Selon l’ancienne jurisprudence (revirement possible !), vous auriez eu le droit à 12 mois d'indemnités minimales (6 mois forfaitaire + 6 mois minimum). En cas de PME sans représentation du personnel, ne pas oublier de mentionner l'art 122‑14… (comme mentionné ci‑dessus).       
N.B. - 6 derniers mois de salaire veut dire écrêtage à l’ancienneté (4 mois de présence, une semaine d’arrêt de travail, cela fait 3 mois ½).

Donc en règle générale, les Cours pratiquent la double sanction, la base juridique n’étant pas la même. Toutefois, on a relevé une Cour ayant pris le maxi des deux. Cette position a été considérée comme originale pour être relatée dans BICC (à rechercher entre juin et juillet 2002).       
Malheureusement la Cour de Cassation a confirmé cette position par un rappel dans un arrêt sur un CDD rompu. Cette affirmation est mentionnée sur une rupture de CDD (indemnité forfaitaire). Avec L122-14-4, seule la limite inférieure est mentionnée, pas la limite supérieure. La Cour de Cassation ne peut pas casser une décision donnant plus (sauf mal rédigée).

 

L'employeur peut aussi être condamné pénalement, voir art R. 362-1 (amende de cinquième classe ou de quatrième classe).

N.B. Cela ne concerne que les indemnités du salarié. L’employeur peut être condamné pénalement L.362-3 du code du travail (2 ans de prison + 200 000 F d’amende – à mettre à jour avec l’euro). Peines complémentaires L.362-4 …

L’absence de DUE peut être sanctionnée par une amende de 3ème classe, ou de 4ème en cas de récidive (il faut que je retrouve l’article – à vérifier).

Non remise du bulletin de salaire : L.143-3 – sanction L.154-3


 

Dénonciation du solde de tout compte.

Il n’y a plus de reçu pour solde de tout compte depuis la loi de modernisation sociale en vigueur depuis le 18 janvier 2002.

En fait, il est mentionné que le reçu pour solde de tout compte n’a plus de valeur que comme simple reçu des sommes mentionnés. Mais comme généralement, l’employeur paie par virement, il y a une trace du paiement. Pour un chèque on s’expose à ce que le chèque ne soit pas encaissé.

Toutefois, à mon avis, l’existence de ce document peut présumer que les autres documents de fin d’emploi ont été fourni au salarié (attestation ASSEDIC et certificat de travail).

Le solde de tout compte est "quérable" et non "portable", c’est-à-dire que le salarié doit aller le chercher et que l’employeur n’est pas tenu de l’envoyer.


 

Sinon avant cette loi, la dénonciation devait être faite dans les deux mois.

Attention :

·        Les Prud'hommes retiennent la date notée sur le document. Alors si le document est antidaté, rajoutez manuellement la date.

·        La dénonciation doit intervenir chez l'employeur avant les deux mois. L'ex‑employé doit envoyer une lettre AR à son ex‑employeur. Si la dénonciation devant le CPH intervient très tôt, la convocation à l'audience de conciliation suffit si elle arrive avant les 2 mois. C'est un risque.

·        La dénonciation doit être motivée.

Certains conseillent de ne pas mentionner "Bon pour solde de tout compte", on peut aussi utiliser la formule "sous réserve de l'examen de mes droits". Le document devient alors un simple reçu.

Prescription :
Vous avez 5 ans pour réclamer pour des éléments de salaires, 30 ans pour des dommages et intérêts. Mais pour les procédures collectives (faillites…), la créance ne sera reconnu que si la procédure a été introduite moins d'un an après l'événement ayant provoqué la demande prud'homale.    
Toutefois, if faut penser qu'un délai tardif risque de vous être défavorable sauf justification particulière.

 

 

 


 

Avocat, conseiller prud'homal, vous‑même ou un proche

 

Normalement, les parties doivent se présenter en personne devant le Conseil des Prud'hommes. Mais le CPH n'a pas de moyens de contrainte.

Vous pouvez vous faire représenter ou assister (art R.516‑5 du CT).

·        Les salariés ou employeurs appartenant à la même branche d'activité (un collègue, par exemple celui qui vous a assisté lors de l’entretien – non obligatoirement délégué du personnel)

·        Les délégués permanents ou non permanents des organisations syndicales ouvrières ou patronales (un conseiller prud'homal même en exercice s'il n'appartient pas à la même section)

·        Le conjoint, mais pas le concubin. Théoriquement le concubin a été assimilé au conjoint. C’est vrai devant le Tribunal d’Instance, mais le législateur aurait « oublié » de rectifier l’article R.516-5 du code du travail. Pardon de l’avoir noté, mais je l’avais vu également sur un site d’avocat.

·        Avocat

·       

·        Vous‑même (le ministère d'un avocat n'est pas obligatoire, même en Appel, même en Cassation)

Même si vous demandez l'aide d'un avocat ou d'un conseiller prud'homal, soyez toujours présent (conseil relevé dans un groupe de discussion juridique, cela venait d'une présidente de Cour d'appel aux Prud'hommes).    
Un avocat peut être absent pour plaider ailleurs, obtenir un report, et vous facturer son déplacement.
Il peut ne pas vous défendre correctement. Si vous êtes là, il aura des scrupules. N'oubliez pas que socialement, il est proche des patrons. Il préfère que vous soyez absent !      
Son intérêt n'est pas forcément celui de son client. Il a intérêt à faire durer la procédure et à facturer le plus possible.     
J'ai entendu un avocat bafouiller pour faire comprendre qu'il abandonnait sa cliente (absente).  
Un indice de la valeur d'un avocat est le montant de l'assurance de responsabilité civile. S'il a fait des erreurs sanctionnables, elle sera élevée. On peut la demander au Conseil de l'ordre (dixit un avocat). L'indice est selon moi imparfait : il faut une erreur grave pour attaquer un avocat. Il faut des clients qui ont le moyen d'attaquer.

Pour le cas présenté sur le site, j'ai appris en consultant un avocat (déjà averti de ma visite probable !!!) que le Conseiller prud'homal avait prémédité d'interdire l'appel en nous faisant réduire nos demandes. Pour rendre les demandes inférieures au seuil d'appel, il est même descendu au‑dessous du minimum auquel nous avions le droit. Ceci est à méditer.

Présenter soi‑même son dossier.

Au moins, il n'y aura pas de manœuvres anormales, mais la qualité de votre prestation n'est pas garantie. Il faut au moins vous faire aider à la préparation.

"Il n'y a pas de preuves". Si un avocat dit cela, c'est une reconnaissance implicite du fait. Mais mentir, cela se voit et indispose. Ne pas reconnaître l'évidence est insultant.

 


 

Procédure devant les Prud'hommes (aperçu).

Procédure gratuite sans représentation obligatoire, même pour l'Appel et la Cassation.

 

Avant d'engager la procédure :

Vous avez le sentiment d'être victime d'une injustice et vous êtes très en colère. Calmez‑vous. Examinez la future affaire d'un œil critique.

·        Ai‑je une chance de gagner ?

·        Est‑ce que la procédure est nécessaire pour régularisation ?         
Fin d'emploi en règle, reconnaissance que la rupture ne vous incombe pas, documents pour le dossier ASSEDIC…        
(demandes indéterminées toujours susceptibles d'appel art 40 NCPC)

·        Est‑ce que le gain espéré vaut le coup ?    
Si je prends un avocat, est‑ce que les gains vont au moins couvrir les frais ?

·        Ai‑je une assistance juridique ?     
Solliciter d'urgence ses conseils.

Engager la procédure

Une lettre recommandée AR au greffe du conseil des Prud'hommes pour exposer sommairement le cas. Ceci peut être fait par une visite au greffe.        
Une lettre recommandée AR à l'employeur pour dénoncer le solde de tout compte (s'il y a lieu).        
N.B. La réception par l’employeur de la convocation à l’audience de conciliation vaut dénonciation du solde de tout compte si le courrier est présenté avant l’échéance du délai de 2 mois. Il s’agit d’un risque à ne pas prendre, le greffe n’a pas de délai imposé pour convoquer l’employeur.

Audience de conciliation

Le demandeur (le salarié le plus souvent) est averti par lettre simple. Le défendeur (employeur généralement) par lettre recommandée AR. C'est un convocation à l'audience de conciliation. La présence du demandeur est obligatoire (à vérifier la possibilité de représentation). Statistiquement, l'accord est rare. Le greffier remet la convocation à l'audience de jugement.

Certains cas ne passent pas en conciliation, mais directement devant le bureau de jugement.

·        La requalification d’un CDD

·        S’il y a une procédure de licenciement pour dépôt de bilan.

·        … (voir si la liste est exhaustive)

Transaction (accord entre les parties)

A tout moment (après la rupture), il peut intervenir un accord entre les parties et une transaction. Cela met fin à la procédure. Si une transaction est intervenue, elle a force de décision en dernier ressort. Elle est exécutoire. En cas d'irrégularité, elle ne peut être cassée que par la Cour de Cassation.   
Une transaction a pour but de prévenir un conflit. Tel n’est pas le cas si elle intervient avant la rupture. Ce serait un licenciement négocié. On voit des employeurs qui proposent un contrat de rupture, mais refusent d’en communiquer une copie. J’imagine qu’il s’agit d’une transaction qui sera postdatée.

Demandes

Vous devez fixer les demandes. Le juge ne peut accorder plus que vos demandes.

Référé (jugement partiel en urgence sans examen du fond)

Je n'ai pas cette expérience. Renseignez‑vous sur une autre source. Les règles ne sont pas les mêmes que pour le jugement de fond.

·        Vous pouvez obtenir une provision en référé, et devoir la rendre suite au jugement de fond.

·        Le juge de référé peut vous débouter, et vous pouvez gagner lors du jugement de fond.

·        La provision est limitée. Il y a des règles, peut-être 6 mois de salaire.

Audience de jugement

Vous devez échanger les écritures avant l'audience. La convocation vous mentionne les dates limites de ces échanges. La date mentionnée pour le défendeur n'a aucune signification. Toutefois, une réception tardive des écritures du défendeur justifie une demande de report.

Le demandeur s'exprime en premier. Il peut préparer intégralement son exposé et se faire aider. Bien sûr, il ne faut pas donner l'impression de lire. Si vous lisez, imprimer votre document en police 16 à 20. Vous donnez un coup d'œil et vous regardez les juges tout en parlant.

Les demandes peuvent être modifiées à n'importe quel moment de la procédure. Toutefois, ce n'est pas apprécié si ce n'est pas fait par écrit.

Chercher des conseils complémentaires pour présenter son exposé. Je ne suis pas assez expérimenté pour donner des conseils fiables.

Cour d'Appel

Si le jugement ne vous convient pas, vous avez 1 mois à partir de la lettre recommandée AR venant du greffe contenant le jugement.

Il faut une décision en premier ressort (dépassement le seuil d'appel ou existence de demandes indéterminées).

En 2000, le seuil était de 22 500 F (date de départ ?). En 2001 (à partir du 1er janvier), le seuil est de 23 500 F. Attention, c’est une catégorie de demande, et non pas la totalité des demandes. Il y a trois catégories de demandes. Il faut dépasser le seuil au moins pour une catégorie.

·        les éléments de rémunération (salaires, congés, heures supplémentaires, etc.)

·        les éléments de rupture "normale" (préavis non exécuté, indemnité légale ou conventionnelle de licenciement) [« stricto senso »]

·        les éléments indemnitaires (dommages intérêts pour licenciement ou tout autre cause : procédure irrégulière, non respect priorité réembauche, non attribution repos compensateurs, etc.)

Pour les catégories de demandes : Cass. Soc. 01/03/2000 pourvoi : 97-45344 M. Jean Roy c/M. Guepin liquidateur sté In the Wind et autres.        
Personnellement, je suis surpris à cause de l’article 35 NCPC qui parle des demandes connexes. S’il y a des rappels de salaire, cela est au moins en partie la cause de la rupture, personnellement j’estimerais que tout est lié, les éléments de la rupture normale et indemnitaire.      
Pour le non-initié, c’est un piège. En réalité, il y a souvent une demande de requalification de la rupture aux torts de l’employeur. Il y a donc une demande indéterminée qui rend le jugement susceptible d’appel (même si le CPH indique en dernier ressort, sujet du site).

Les demandes peuvent être modifiées (rappel) à n’importe quel moment de la procédure (tant que la décision n’est pas prise). Attention on ne peut pas demander un nouveau jugement si les demandes étaient insuffisantes.

Cour de Cassation

Le délai est de 2 mois pour demander le pourvoi en Cassation. Cas spécial (art 618 NCPC) : décisions en dernier ressort contradictoires, il n'y a pas de délai.

En justice sociale, la procédure est écrite. Le ministère d’avocat est facultatif. Vous pouvez écrire votre mémoire vous-mêmes (l’aide d’un juriste est conseillée). Attention, la Cour de Cassation juge en droit et non en fait. Il faut revendiquer un non-respect des règles de droit.

Le mémoire ampliatif peut accompagner la demande (faite devant la Cour dont vous contestez la décision). Il peut être envoyé dans un certain délai (3 ou 4 mois ? à vérifier) directement à la Cour de Cassation.

La Cassation ne peut être demandée que pour des décisions en dernier ressort. Si la décision est inexactement qualifiée en dernier ressort, vous devez faire appel, vous seriez débouté par la Cour de Cassation.

Si la Cassation est acceptée, vous serez renvoyé vers une juridiction équivalente (voisine sauf territoire d’outre-mer, à cause de la distance même Cour « autrement composée »). Cette juridiction juge sur le fond.

Exécution d'un jugement (pour celui qui a gagné)

En l'absence d'exécution amiable, il faut demander la formule exécutoire au greffe qui a produit la décision. Elle ne peut être demandée qu'après le délai d'Appel ("en premier ressort"), sauf décision provisoirement exécutoire (référé ou demande habituelle au CPH). Il faut faire signifier la décision (huissier). L'huissier demande une provision remboursable. Après un délai, l'huissier fait des mises en demeure pour l'exécution et il peut effectuer des saisies. Les frais d'huissier sont à la charge du perdant. Le gagnant récupère alors sa provision (sauf adversaire insolvable).

Dans le cas d’un employeur insolvable après décision de liquidation du tribunal du commerce (délai !), les salaires sont une créance super-prioritaire.

Si cela ne paie pas encore les salariés ou une décision prud’homale, il existe une assurance l’AGS qui se substitue partiellement à l’employeur. Il existe un maximum avec 13 fois le plafond de la sécurité sociale, soit d’après un autre site internet environ 730 000 F (à convertir en €uros).

Remarque : nous obtenons des difficultés pour notre cas. Consultez le reste du site. En effet, les délais ont donné le temps à l’employeur d’organiser une insolvabilité, et comme il y a plusieurs SARL …

La représentante des créanciers ne veut pas prendre en compte et solliciter l’AGS. En effet, la décision de la Cour de renvoi est intervenue alors que la décision du tribunal du commerce avait été prise.

J’hésite si la position de la représentante des créanciers qui cumule le rôle de commissaire au plan de continuation est légale ou non.

 

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